Du café pour un cerveau performant

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café cerveau

Le café est un puissant stimulant du cerveau. La recherche fait de nouvelles découvertes très encourageantes, pour les pathologies d’Alzheimer notamment.

 

Le café – en raison de la présence de la caféine – est un excellent stimulant cérébral qui augmente la vigilance et la concentration dans les heures qui suivent sa consommation. Les chercheurs ont voulu en savoir plus, et notamment connaître les effets d’une consommation régulière de café.

 

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Cellules de l’hippocampe

 

 

En effet, la prise de café chronique a semble-t-il des effets sur la structure moléculaire du cerveau. Les équipes de recherche Lille neuroscience&cognition, dirigées par David Blum, et du Laboratoire de neurosciences cognitives et adaptatives de Strasbourg, dirigées par Laurence Boutillier, ont donné à des souris une dose modérée de café (l’équivalent de trois tasses). Ils ont tenté de repérer les changements induits sur les cellules de l’hippocampe, structure clé pour la mémoire.

 

 

Capacités d’apprentissage accrues

 

Enseignement majeur, la caféine laisse des « traces » moléculaires à long terme dans l’hippocampe, notamment sur le plan épigénétique (changements d’activité des gènes sans qu’il y ait modification de l’ADN). Diverses cellules sont impactées : les cellules non neuronales  (encore dénommées cellules gliales), les neurones. Les incidences sont variables (à la hausse ou à la baisse).

 

Mais selon les chercheurs, les souris ayant consommé du café voient leurs capacités d’apprentissage augmenter de façon significative. Conclusion des chercheurs : « La caféine agit comme un facilitateur de réponse de l’hippocampe à une tâche mnésique (NDLR : nécessitant un travail de mémoire) grâce une action concertée au niveau des cellules neuronales et non neuronales ».

 

Prévention Alzheimer

 

Ces travaux font écho à ceux menés depuis quelques années sur les possibles effets de prévention de la caféine vis-à-vis des risques de maladie d’Alzheimer. La recherche a mis en évidence le fait que, sur des souris, la caféine contribue à bloquer certains récepteurs neuronaux impliqués dans la libération de substances pro-inflammatoires. La caféine limite la production du peptide Bêta-amyloïde et de la protéine Tau anormalement phosphorylée, responsables de lésions caractéristiques de la maladie d’Alzheimer.

 

Selon les chercheurs, la prise de café améliore les capacités de mémoire même après apparition des signes de perte de mémoire. Mais on en est encore au stade expérimental animal.

 

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JC Nathan

 

Sources : Inserm.fr

Fondation Alzheimer