On ne peut pas soigner l’arthrose grâce à l’alimentation. En revanche, on peut adopter un mode de vie alimentaire améliorant la vie quotidienne et la capacité de l’organisme à faire face à cette affection.
L’arthrose, première maladie articulaire, touche des millions de personnes. Cette maladie dégénérative se caractérise par une dégradation des cartilages osseux qui jouent un rôle crucial au niveau des articulations. Cette atteinte résulte en grande partie d’un phénomène d’usure. Car contrairement à l’os, le cartilage (non innervé, non vascularisé) ne se régénère pas.
L’âge, le poids et les excès de charges mécaniques, une activité physique trop intense, des désordres métaboliques (diabène, obésité, hypertension…) sont des facteurs de risques de l’arthrose.
L’arthrose se manifeste par des douleurs et des raideurs, et aussi parfois par des inflammations. Les articulations les plus souvent atteintes sont celles des mains (35 à 45 % des cas), de la colonne vertébrale ou rachis (45 à 50 % des cas), des genoux (dans 30 % des cas) et enfin des hanches (10 % des cas).
Corrélation poids – dégradation des cartilages
Il y a, pour certaines personnes, une corrélation entre le poids et la dégradation des cartilages. Le surpoids entraîne en effet une pression excessive sur les articulations et sur la structure complexe de tissus chargée de faire jouer les extrémités osseuses des membres et des vertèbres. Une perte de poids va dans le sens d’un allègement des charges et des frictions et donc une amélioration partielle.
L’inflammation à proximité
Typique de l’arthrose, le cartilage osseux est attaqué par l’usure progressive. Ce n’est pas à proprement parler une maladie inflammatoire. Mais l’inflammation n’est jamais loin. Il peut y avoir par exemple, une inflammation de l’articulation et de certaines membranes intérieures. Au-delà des phénomènes d’arthrose, certaines personnes vont aussi parfois développer une polyarthrite rhumatoïde. Aussi, estime-t-on souvent bénéfique de s’orienter vers une alimentation générant le moins d’inflammations possible.
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Une alimentation non-inflammatoire
Dans les grandes lignes, une alimentation non-inflammatoire exclut au maximum la consommation de viande et de charcuterie, de gras saturés, de produits laitiers, de produits raffinés, de sucres. Elle se réoriente simultanément vers du végétal : des céréales (complètes si possible), des fruits et légumes, des noix, des légumineuses… ainsi que des poissons gras pour l’apport d’acides gras essentiels, des noix, des huiles variées (huile de colza, huile d’olive, mélange cameline-colza-olive…).
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On conseille également de boire beaucoup. Les articulations ont besoin d’eau pour être lubrifiées et ainsi atténuer les douleurs. Au final, il convient à chacun de tester l’alimentation qui semble aider à atténuer les douleurs de l’arthrose. Il est également conseillé de pratiquer une activité physique régulière, mais pas trop intense, et de ne pas faire d’effort lors des poussées inflammatoires.
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Katrina Lamarthe
Sources : sante.lefigaro.fr